22 mai 2008

Les mollets d'Avérole - 8/11 mai 2008

CitationEt après, le vélo, vous le mettez sur le dos !?
Ca les fait marrer, les gens, les gars qui pédalent avec des skis. Moi, c'est ma première fois, alors ça me fait bien un peu marrer aussi. Plus encore quand je croise des cyclistes qui font demi-tour pour venir me demander ce que je fais ! Ce que je fais là, je me le demande un peu plus dans la montée vers le col de la Madeleine (eh non, même pas LE fameux avec lequel j'aurais pu crâner)... Ces âneries, ça remonte à trois jours. Comme pour la grippe, le temps d'incubation...

Fin de saison et mon projet de clip sent le sapin : 'pas été fichu d'attraper une sortie vélomachin pour faire des images ! Il faut dire que, de vélo, je n'en ai point et que de la pratique, je n'en ai guère que 6 mois dans les rues grenobloises... Mais lorsque Christine envoie son post, sa Maurienne, son Avérole, ses kilomètres et ses dénivelées, sa tente et ses 4 jours de bivouac, je suis chaud bouillant. J'ai lu Daudet (Alphonse), je sais que d'autres avant moi ont été ridicules.

Je me pointe donc à la gare à la bourre, avec mon plus beau  collant, les seules cuisses que j'ai trouvées en route (les miennes), un sac énorme et une petite sacoche en plastique écossais du plus bel effet. 

Christine et Quentin, bien plus au fait des galères de l'embarquement, ont la gentillesse de me cueillir en panique sur le quais et de "ranger" fisa tout mon fatras dans un TER bondé. Présentations. Aveux : ce ne sont pas 900 m de D+ qui nous attendent mais 1200. Le compteur nous apprendra que ce n'était pas non plus 35 km mais 50.

"C'est bestial !" et c'est Quentin qui le dit. Si ça avait été Christine, on ne l'aurait pas entendu, elle est trop loin devant. Moi, je pousse et je souffle. Je fais aussi des images. De dos.

Pour l'instant, j'adore ! J'ai l'impression de piloter un vaisseau, au guidon de ce vélo monstrueux ! Je suis loin de la vitesse de la lumière mais je maîtrise déjà les figures : trop chargée à l'arrière, la bête se cabre aussitôt que je tire sur le guidon !


Un paquet d'heures plus tard et nous sommes au hameau d'Avérole, trop cramés pour pour aller déplier nos tentes près du refuge. On pioncera là, entre deux cabanes en pierre.

Ici, il faut avertir les lecteurs : ce comte-rendu est une supercherie ! On n'y parlera pas de ski ! Pas de photos non plus, vous êtes prévenus !

Plus haut, une cabane en pierre abritera nos montures et leur paquetage pour la journée. C'est que nous somme déjà repartis. Oh, modestement : 800 de dénivelée positive pour atteindre ce col dont le nom nous importe bien moins que ce plomb dans nos jambes. Temps couvert, neige lourde (et haute : ces cons-là ont attendus 2200 m pour en mettre !). Au refuge d'Avérole, c'est le tiers féminin de notre effectif qui se répand sur les banquettes confortables. Quentin et moi continuons.  Une heure. Et finalement 600 m de dénivelée. 'Faut se réserver pour demain, attends !


Bivouac entre une marre et des névés, feu de bois. Et nuages tout autour : c'est la Lombarde qui veut ça ! Rien à voir avec une belle italienne, juste l'humidité du Pô qui bouche les sommets frontaliers. Au réveil, il fait gris et on portera les skis. 400 m de portage, dré dans l'pentu, direction l'Albaron. A 3400 m, Quentin se cogne la tête au plafond et on décide de laisser les 200 derniers mètres aux nuages. Descente sur une vitre. Puis brasse coulée dans la soupe. Enfin, le refuge, sa bière, ses crêpes. Le bivouac, son feu, sa semoule.

Brève mais belle éclaircie qui fait envie. Coups de vent dans la nuit, coup de pluie aussi. Réveil humide et gris. A 10h, chacun a plié ses gaules et nous repartons vers Modane. Dans ce sens, je crâne. J'ai quatre journées dans la tête, auxquelles je peine à mettre une étiquette.

Quel voyage ! En rentrant, c'est sûr, j'achète une bicyclette !

13 mai 2008

Rupture.

Voici un mot qui fut beaucoup utilisé récement...... Mais en ce jeudi 8 Mai 2008, je vais laisser la politique là où elle est. Rupture, donc, avec le quotidien, avec son temps, les habitudes, les barrières, évasion ! Aprés tout, n'est-ce pas là ce que je recherche, de temps en temps ? Etre ailleurs, dans un autre monde, sans référence, sans repère, juste moi..... et moi. Et puisque je m'évade, autant que ce soit le plus tôt possible. Rupture franche, évasion immédiate.
Le voyage commence donc à 4H00 du matin, quand je franchis la porte de l'immeuble, avec le vélo, les skis, des tartines pour la journée, direction le pont de la Betta. La route est tranquille, peu de circulation, je glisse en silence, doucement mobile, en conversation avec moi-même, l'esprit vagabond. L'absence de bruit, le roulement sans heurt de la machine à propulsion humaine, mon ombre qui me dépasse à chaque reverbére.... et que je ratrappe au suivant créent un ambiance propice à la reverie. Il n'y a plus d'espace ni de temps, juste des instants sans dimension. Gières, Domène, Le Versoud, Villard-Bonnot, Brignoud, les panneaux sont autant de balises sur mon chemin vers ailleurs.
Brignoud.... changement de rythme, je m'élève, repère spatial. Doucement, calmement, l'ambiance s'éclairçi, le jour arrive, repère temporel. Le ciel passe du noir au bleu sombre, les oiseaux entament leur chant matinal, ponctué par les percussions discrètes des fontaines, à peine souligné par le tintement de cloche de quelque vache somnolente. Le Fuzier et son petit valon, juste avant Prabert, j'adore ce coin, la route monte entre deux flans bordée d'arbres et se termine par une épingle, écrin agréable et reposant.
Reste la route de Prabert, chargée de polémiques, je ne peux m'empêcher d'y songer.
Vite, passons !

La piste qui mène au pont descend, je me laisse emporter par la gravité. Arrivée au pont, fin de la première partie. Je pose le vélo (Tiens, où est-il au fait ?) Commence alors une marche à la recherche de la première neige qui me permettras de chausser les skis. Elle n'est pas bien loin, 50m aprés le petit pont de bois sur le ruisseau. Il n'y en a pas beaucoup, assez pour monter, mais la descente seras délicate. Sans importance. Montée dans les vernes, passage de la vire avant le lac, il fait jour, retour sur terre, contrastes de vert, de marron et blancs.
Je distingue les contours du lac, défonçés par les coulées de la veille, je devine le goufre qu'il y a dessous, pas trés engageant. Je contourne et continue, premier ressaut, deuxième ressaut, repérage de la descente, et, enfin, le voici, couloir nord du Pic de la Pierre, encore une "virgule". La neige est relativement gelée, la progression se feras à ski jusqu'au premier tiers, ensuite, crampons, dré dans le pentu, ça va plus vite ... En fait de virgule, c'est plutôt un point-virgule, de grosses pierres encombrent à mi-pente. La sortie est spectaculaire, la pente se redresse de plus en plus, 50° puis 55° selon la terminologie officielle ....
Que vais-je trouver derrière ? Je me sens comme un avion franchissant une ligne de crêtes. Rupture, l'envers ce révèle d'un coup, c'est à peu prés plat, suffit de se hisser et de s'y assoir avant de se mettre debout. Sommet !
Petite aparté avec moi-même, redescendre dans le couloir raide et dur, avec la caillasse au milieu ?

Ou, bien de l'autre coté, plus débonnaire ? (Tiens, en plus, la moquette est toute neuve .....)

Ce seras la moquette ..... envie de skier......

Et je skie, vite, la neige n'est pas encore pourrie, j'en profite, Col de la Mine de fer, les deux ressauts par le coté nord, le lac par le coté sud, jusqu'à la vire, ça se laisse glisser.
Rupture, sensations.
Me voici sur la vire, vite franchie, changement de style. Va falloir la jouer serré pour descendre là dedans, mais comme dirait Dr Seb : "Ca paaaaaaaasse !" et après quelques négociations avec les pierres et les arbres, ce fut une série de méandres plus ride que free, mais c'est passé. Les skis n'étaient pas trés contents, ils auront droit à une double ration d'Araldite au retour, ils adorent ! Nouvelle activité pédestre, me voici dans mon petit bout de prés à coté du pont de la Betta. La cascade s'est réveillée, impossible de faire une sieste, juste m'assoir pour passer la tenue de cyclo-touriste, un peu de repos, arrimage du barda et s'est partie pour une nouvelle descente. Rupture, ça ne glisse plus, ça roule.
Aprés une descente rapide, me voici de retour en se bas monde. Itinéraire inverse, rupture inverse, reprise de contact, connexion progressive à la réalité, juste assez pour croiser quelques sourires, voici la ville, déserte (presque), la maison, 14H30.





12 mai 2008

Tu passes devant ? Non, toi Thabor !

Du jeudi 1er au dimanche 4 mai 2008.


Et voilà, le premier raid à skis de Claire vient de s'achever. Et de belle manière !
En effet, l'idée de partir directement à skis de la maison ayant été éprouvée la semaine précédente avec Seb et Julie, Claire et moi ne voulions pas ressasser la recette. Cependant, la fantastique neige que nous avions skié dans les Cerces méritait qu'on y retourne ! 10 minutes de top25 3535OT (Névache-mont-Thabor) plus tard et le tour de 3 jours et demi était ficelé !

Le point de départ étant le bout de la route après Névache, la question est "comment s'y rendre ? ". La réponse pourrait être : "on prend la caisse et on attaque à 6h du mat de Névache". Elle fût plutôt (vu qu'on a le temps et un long ouikaine) : "on part la veille vers 14h, on monte en vélo et on dort au refuge Ricou !".
"Bon d'accord, mais qu'est-ce qu'on fait le jeudi, en attendant 14h ?
-Bein, un p'tit pic blanc ! Avec les 15cm de poudre tombés la veille, on va se gaver !!!"

A voté !

Ce qui fut dit fut fait. Et bien fait ! Grosse gavade au soleil sur l'itinéraire le plus couru du secteur Lautaret. Premières traces dans la face SE du pic, grandes courbes dans une neige de rêve, une foule un peu surprise par le beau temps et démarrant la rando un peu tardivement...
Observation bouquetins au parking avant de rentrer à la maison pour préparer le ouikaine.
Douche, sacs faits, cuisson du pain... et merde, il sera pas cuit avant 15h... Tant pis, on va essayer de pas trop traîner...
Dès que le "bip" de la machine retentit, hop, le pain dans le sac et zou, le sac sur le vélo et les bonhommes dessus ; c'est parti !

La circulation est fluide, le trafic peu important en ce jour férié, seul le vent de face nous ralentit, mais si peu vu le profil descendant vers Briançon. Et puis, cette brise de montagne que l'on a dans le nez en descendant la vallée, on l'aura dans le dos en remontant la Clarée ! Bingo ! Ca file sur les faux-plats montants.

Nous saluons gaiement les cyclos qui redescendent la vallée, fiers de notre rythme soutenu. Soudain, à la sortie de Plampinet, c'est le drame ! Kler coule une bielle !
Les 1000m de déniv' du Pic Blanc avalés ce matin sans mollir se font brusquement sentir alors que le ruban de bitume se redresse un peu. Bon, c'est sûr, là, on sera à la bourre...
Pas grave, ils nous garderont bien un bout de gratin...
Névache-ville-basse puis ville-haute et voilà la petite route de la haute vallée et ses 10%, parfois 12... Nous espérons secrètement aller plus loin que les voitures qui sont arrêtées à Basse Sausse pour cause de neige sur la route, mais cela ne se fera pas : vraiment trop de neige ! Et vu l'heure, ça risque pas de porter...
18h30, nous posons les vélos contre un mélèze, à hauteur du pont de la Souchère, Kler file pendant que je peaufine le rangement et l'empaquetage des véhicules.


1813m -> 1857m jusqu'à la Fruitière sur deux bons kilomètres de route à 50% enneigée puis sentier raide jusqu'à Ricou (2115m) aux 2/3 enneigés. En 30 minutes, c'est pas gagné !!! La Fruitière, 19h, l'heure du dîner, le téléphone passe, juste le temps d'avertir de notre arrivée différée ! 19h45, nous commençons le repas avec une petite demi-heure de retard sur nos compagnons de tablée. On se régale d'une soupe de tomate (on en reprend même, tiens), d'un bon gratin dauphinois et son émincé d'agneau sauce champignons avant d'engloutir un bout de tome puis une excellente faisselle et sa confiture de myrtilles.
Une douche chaude, une grande salle de séchage des peaux et chaussures, un corridor de stockage des skis, des chambres de 4 ou 5, des couettes, des toilettes à l'intérieur ainsi que des lavabos, c'est le grand luxe !

Et pour tout ça, la demi-pension est à 33 euros ; le rapport qualité-prestations-prix est imbattable ! Courte discussion avec nos deux sympathiques collègues de chambrée avant de sombrer dans le sommeil. La nuit passe vite. Réveil 7h, petit déj’ pantagruélique et départ à 8h pour le Pic blanc. Encore ! Ah, non, le Pic du lac blanc. Montée féérique avec le soleil levant, deux lagopèdes viennent nous saluer de leur chant rauque avant de poursuivre leurs ébats.

Col du Grand Cros puis crête des Gardioles. Antécime 2935m et c'est le plongeon sur le lac.


Grandissime : 150m de poudre puis 200m de sublime moquette avant de remonter 50m de déniv' à pieds pour atteindre le col du vallon.
Nous attendent 700m de descente toute aussi agréable que précédemment, exceptés les premiers mètres sous le col qui vaudront une belle gamelle à Claire. Du pont de la Fonderie, la remontée au col de la vallée étroite sera longue et chaude ! Peu importe, l'ambiance et le paysage sont envoûtants. Nous sommes seuls au monde.

Jusqu'au col de la vallée étroite puis le refuge du Thabor. Nous sommes en Maurienne !

Accueil sympa des deux jeunes gardiennes. Je réalise 5 ou 6 corvées d'eau au lac Rond à 200 mètres du bâtiment avant de me laisser tenter par la pente N qui semble avoir bien gardé la poudre juste au dessus du refuge. En dix minutes, je suis au sommet. De nouveau, un lagopède manifeste sa présence (chant et traces) ainsi qu'un accenteur alpin et quelques chocards . Je prends le temps de "shooter quelques pix' " avant d'hésiter un petit moment devant l'entrée du couloir pas si raide mais bien corniché. Après avoir découpé un bon morceau qui dévale la pente sans trop de dégat, je me lance pour déchausser 30 secondes plus tard... devant le refuge.

Après une douche très sommaire à la bouteille planqués derrière le refuge (ça fait du bien quand même, hein, Klerounette ?), repas classique (soupe - riz, manchons de canard - fromage - gâteau au chocolat) avec rab à volonté puis dodo dans un dortoir de 12 places au complet.

P'tit déj' à 6h pour un départ sans les peaux et au soleil !


Itinéraire classique par le col des Méandes où nous rejoignons la foule venue du fond de la vallée ; et même Dominique et Didier, nos deux collègues de chambrée de Ricou qui montent depuis les Drayères.


Le panorama est toujours aussi époustouflant !

Claire a assuré un bon rythme qui nous place parmi les précurseurs du jour.

Pour moi, c'est un sommet à 3 coches (pieds, vélo, skis) de plus, mais la liste reste longue... Descente de rêve sur une moquette parfaite dans la combe sud avant la chaude remontée au col des Muandes.


Deuxième pause casse-croûte avant la dégringolade finale sur les Drayères dans une neige toujours aussi exceptionnelle !

Bon, d'accord, les derniers 100 mètres étaient bien creux mais c'est comme si ça comptait pas ! Quoi qu'il en soit, Claire a beaucoup apprécié cette journée avec des pentes débonnaires (ça dépasse jamais 35°), une ambiance fabuleuse et une neige 20/20 !

Au refuge, nous retrouvons Nils du Queyras (bientôt des Pyrénées si tout se passe bien) qui nous accompagne demain à la pointe des Cerces. Tout continue de se dérouler comme prévu.

On profite même d'une douche chaude pour 50 centimes et d'un dortoir pour nous tout seuls.
Encore un lever à 6h pour un départ à 7h en direction du seuil des Rochilles puis du col des Cerces.

La lumière est déjà forte même si le soleil est encore bas sur l'horizon.

Il étire les ombres et fait de nous de sombres géants longilignes.
Une courte descente avant une traversée dans les boules dures puis c'est la remontée à la recherche de la faille dans la barre ceinturant le pied du vallon suspendu du sommet convoité. 30 mètres de couloir avant la difficulté du jour : un court passage de mixte glace et rocher où les filles ne sont pas très à l'aise...
Oui, il faut encore préciser que nous avons retrouvé aux Drayères Patrick et Marie, croisés à Ricou, qui ont le même programme que nous aujourd'hui. Ensuite, c'est une longue pente qui nous mène au sommet sans souci.
Une fois de plus le 360 "déchire sa race" !
Ce coup-ci, l'entrée dans la pente côté sud est un poil raide, mais ça se couche assez rapidement.
De plus, la neige est idéalement revenue : Banzaï !
Claire assure le stem pédalé-coulé avant de suivre Nils et d'envoyer les courbasses à donf direction le lac des Béraudes.
Descente dans la combe du Moutet (neige pourrie, il en fallait bien !!) avant de franchir le pont du même nom puis de finir en skating jusqu’aux vélos.
Avec Kler et Nils, on se pose dans un pré pour finir les dernières victuailles.
Puis, ce sont les adieux.
Nous pédalons joyeusement vers Briançon, croisant encore de nombreux cyclos, dépassant même les familles en goguette.
Et c’est toujours l’étonnement des gens croisés et rencontrés. Pourtant, la pratique n’est plus complètement inconnue, dans les refuges, nous avons discuté avec des personnes ayant déjà vus des véloskieurs sur Grenoble ou ayant lu l’article de montagne mag’. Les 200 mètres de déniv’ et les 16 kilomètres pour remonter sur le Monêt’ depuis Briançon passent bien. Seule la dernière rampe pour rallier la maison décourage Kler qui pousse le vélo sans même essayer d’appuyer un peu sur les pédales ! Je n’insiste presque pas et c’est bien fourbu que nous ouvrons la porte du domicile. Claire a assuré grave malgré un programme "ambitieux". Elle confiera même dix jours plus tard que ce n'était en fait qu'un apéro à côté du tour de la Meije réalisé le ouikaine suivant !!!


Bilan :
J1 : vélo : 40 km, 500D+ ski : 300D+
J2 : ski : 1500D+, 1100D-
J3 : ski : 1200D+, 1600D-
J4 : ski : 1000D+, 1200D- vélo : 40km, 200D+